n°4 - Juin 2022
© G. Mazo
 CONNAISSANCE 

Enquête régionale en cours : à la recherche de l'Alyte accoucheur

Nous entrons dans la dernière ligne droite de l’enquête Alyte. Nous sommes en pleine saison pour la recherche de nouveaux sites et la mise à jour des sites existants.
Voici un lien sonore vers le chant caractéristique de l’Alyte qu’il est bon d’avoir dans l'oreille lors de vos sorties nocturnes !

Saisissez vos observations dans Faune Bretagne !

Participez à l'enquête
 
 CHEZ NOS VOISINS 

Enquête sur les POPReptile en France
Animatrice des suivis POPReptile à l'échelle française, la SHF a réalisé une enquête en 2020 pour avoir une meilleure visibilité sur leur mise en œuvre à travers la France.Les 83 réponses à l’enquête ont permis de mieux cerner les méthodes déployées et les structures impliquées.

La majorité des suivis sont réalisés par des associations, dans le cadre d’un POPReptile 2 combinant observations à vue et détection grâce à l'utilisation de plaques en caoutchouc. D'après les informations remontées à la SHF, 1/3 des sites suivis sont localisés en Nouvelle-Aquitaine ce qui en fait la première région impliquée sur le POPReptile entre 2011 et 2020. La région Occitanie arrive non loin derrière avec 20 suivis.

Cette enquête montre que la répartition des suivis en France reste encore lacunaire et montre l’importance d’accentuer la coordination du programme POP dans les régions et départements où peu de suivis des populations de reptiles semblent être appliqués, afin d’avoir une couverture nationale du suivi des espèces sur le territoire de France métropolitaine.

Grâce à la dynamique impulsée par l'OhB depuis 2021, les naturalistes et gestionnaires bretons vont fortement y contribuer avec une cinquantaine de sites suivis en 2022 selon le protocole POPReptile 2.

Vous pouvez consulter le bilan de cette enquête
 
 SUIVIS EN BRETAGNE 

 Les POPReptile en 2021
Avec 69 sites répartis sur l’ensemble de la Bretagne, notre région devient bien pourvue pour le déploiement de ce protocole national. En France, on compte aujourd’hui environ 150 sites dont les données remontent à la SHF.  La majorité des sites bretons sont répartis dans des sites naturels de qualité, suivis par des professionnels ou des bénévoles impliqués dans la protection de la nature, des reptiles mais pas seulement. En 2021, 22 nouveaux sites ont vu des inventaires POPReptile 2 se lancer. En 2022, des sites supplémentaires complètent le dipositif et s'ajoutent à ceux déjà en place. Une réflexion doit voir le jour avec la SHF pour mettre en place un plan d’échantillonnage représentatif des milieux naturels et semi-naturels bretons. La nature ordinaire à aussi droit à ses POP. Affaire à suivre !
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 DES NOUVELLES DES HERPETOS 

L'inventaire herpétologique du secteur de Crozon Châteaulin par Jacques Le Doaré
Lézard à deux raies
J. Le Doaré
Depuis le début de l'année, quelques adhérents de l'antenne locale de Crozon-Châteaulin ont démarré un inventaire herpétologique à l’échelle des 27 communes des deux communautés de communes avec comme questions de départ :
  • Peut-on encore trouver facilement les espèces communes à l’échelle communale ?
  • Quelle est la situation des espèces rares ?
L’objectif était aussi d’augmenter le nombre de personnes susceptibles de s’intéresser à ce groupe.
Après une première synthèse des données disponibles, il est apparu  que certaines espèces communes, comme le Triton palmé, le Crapaud épineux ou la Salamandre tachetée, n’avaient pas été répertoriées récemment.
De même, si, à l’échelle du territoire, beaucoup de sites sont connus,  des manques persistent à une échelle plus fine, notamment pour les fossés, les ornières ou certaines prairies humides.
A contrario, les vieux lavoirs alimentés par des sources ont souvent donné de bons résultats. Certains aménagements récents de mares (Lannédern, Plonévez-Porzay) ont révélé également de belles populations d’amphibiens.
On ne peut que penser que si des actions similaires étaient réalisées sur tout le territoire, le bénéfice en serait énorme.

Côté reptiles, un important contraste entre la zone côtière, où les populations sont abondantes, notamment en lézards, et la vallée de l’Aulne, où les populations semblent nettement plus clairsemées, est constaté.
À l’avenir, il conviendra donc de mettre en place un réseau de plaques d’héliothermie pour pouvoir apprécier la présence d’espèces plus discrètes, comme l’Orvet fragile par exemple.

Sur les 19 espèces présentes sur le territoire, 16 espèces ont été revues par le groupe, environ 90 stations ont été recensées.
L’inventaire se poursuivra l’année prochaine. Pour nous rejoindre : crozon-chateaulin@bretagne-vivante.org
Cliquez ici pour agrandir la carte
 
Un pont entre deux observatoires, un récit de Thomas Le Campion et Clovis Godichon
Nous sommes le 08 février 2022, en plein comptage des effectifs de Chiroptères en hibernation dans le cadre de l'Observatoire des Mammifères de Bretagne. La fin de journée approche et nous entamons la prospection de plusieurs ponts dans le sud de l'Ille-et-Vilaine.
S'ils n'abritent pas forcément des contingents importants de Chiroptères, les ouvrages d'arts peuvent, de temps à autre, accueillir une belle diversité d'espèces, du genre Myotis en particulier, quand ils se situent dans ou en lisière d'un massif forestier. Et à l'approche de la forêt de Teillay, tous les espoirs sont permis !
Le béton ayant eu raison de nombreux édifices maçonnés ou de la plupart des brèches naissantes, peu de fissures favorables nous permettent d'observer des chauves-souris en léthargie. Nous finissons cependant par faire mouche sous deux ponts, à l'intérieur desquels nous observons un total de 7 individus de 2 espèces : Murin de Bechstein et Murin à moustache. Dans le plus exigu des deux, nous découvrons avec surprise que nos amies ailées et poilues ne sont pas les seules locataires. Sous chacune des deux arches, à quelques mètres seulement des murins, se trouvent deux couleuvres d'Esculape (jeunes adultes) logées entre le haut des murs latéraux et la voûte composée de dalots.
Friandes de chauves-souris, qu'elles consomment notamment en été, dans les greniers d'habitations, nos deux Zamenis longissimus dorment à poings fermés et ne semblent pour le moment pas disposées à passer à table. Il serait d'ailleurs assez maladroit de taxer les deux reptiles de préméditation de consommation d'espèces protégées de mammifère, l'intérêt de ce gîte pouvant tout simplement résider dans leur besoin d'occupation d'une cache hivernale.Encore voûtés par l'effort nécessaire à nous extirper de ce refuge à mal aimés et pour ponctuer cette journée d'une touche batrachologique, nous mettons le nez sur quelques pontes de grenouilles rousses fraîchement déposées dans le fossé de la route adjacente.
Un lien évident entre les observatoires mammalogique et herpétologique de Bretagne que nous voulions vous faire partager...
Couleuvre d'Esculape dans le haut d'un pont de la forêt de Teillay (35) - T. Le Campion
 
 INSOLITE 

Une Salamandre albinos ! 
Cette Salamandre tachetée albinos a été photographiée le 3 décembre 2021 dans le bois de Keroual à Guilers (29).
À en croire la littérature, ces individus dépigmentés ont moins de chances de survivre longtemps dans la nature. Celui-ci se portait bien et était d’une taille respectable (20 cm. environ).
Salamandre tachetée albinos - S. Coppola
Presque tout savoir sur la Salamandre tachetée avec la chronique biodiv' de S. Wiza sur Radio U
 
L'espèce à la une
Crapelet de Crapaud épineux - T. Carpentier
Aujourd’hui encore plus connu sous son ancien nom de Crapaud commun, le Crapaud épineux utilise une large gamme d’habitats. Même s’il n’est pas rare qu’il soit présent dans les vieux bâtis, les caves ou tout simplement caché derrière un volet les soirs d’été, son habitat de prédilection reste la forêt. C’est l’un des seuls amphibiens qui peut s'accommoder de la présence de poissons dans les étangs qu’il utilise pour sa reproduction. On l’y retrouve parfois par centaines sur les bordures des grandes pièces d’eau de janvier à mars.
Une fois la reproduction terminée, il retourne dans le milieu terrestre. Les têtards, quant à eux, resteront jusqu’en juin ou juillet dans l’eau. On les reconnaît  très facilement à leur petite taille et leur couleur noire. Les petits crapelets sortiront simultanément, par centaines, pour gagner le milieu terrestre durant l’été et ne retourneront se reproduire dans l’étang ou la mare de leur naissance que 3 ans plus tard pour les mâles et 4 ans pour les femelles.
Lors de vos sorties au bord de l’eau  à cette période, regardez bien où vous mettez vos bottes pour éviter de les piétiner. Ces petits crapelets ne mesurent  que quelques centimètres.

Ecoutez l’émission consacrée au Crapaud épineux sur Radio Evasion
 
Outils en ligne
>> Pour échanger, poser des questions, confirmer une identification :
 forum-bretagne-vivante.org
 

>> Pensez à saisir vos observations :
♦  faune-bretagne.org 
♦  faune-loire-atlantique.org
♦  via l’appli NaturaList
Conseils de lecture
Après plusieurs années de travail, l’Atlas des Amphibiens et des Reptiles des Pays de la Loire est enfin disponible dans toutes les librairies de l’ouest ou directement auprès de Locus Solus.
Vous pourrez y découvrir les monographies de toutes les espèces sauvages de ce territoire ainsi que des chapitres sur la conservation, le contexte géographique et l’histoire de l’herpétologie de la région.
 
Histoire d’eau et de pierres. Fontaines, lavoirs, bassins à Brest (Penn ar Bed 245)

Cet article est le produit des explorations géologiques de Louis et Marie-Madeleine Chauris, d'une part, et de celles plus naturalistes d'un groupe de bénévoles de BV. Sur les 61 sites visités lors de cet inventaire, 40 sont des lavoirs dont 31 sont ouverts et en eau. La moitié héberge, soit des tritons palmés, soit des larves de salamandres tachetées, soit les deux. Les lavoirs hébergeant des salamandres bénéficient tous de boisements ou gros buissons à proximité. Mais ces observations dépendent de la gestion adoptée pour chaque lavoir. A 2 reprises, pour des lavoirs vidangés et laissés sans eau, les tritons utilisent seulement la fontaine d'alimentation.
Conclusion : la plupart des lavoirs brestois possèdent les conditions environnementales favorables pour héberger des amphibiens, mais peuvent souffrir, soit d'un excès d’entretien, soit, d'une absence totale de gestion.



Pour en savoir plus : Penn ar Bed 245, en vente 9 € au siège de Bretagne Vivante
 
Photothèque participative 
   Avis aux photographes /
 
L’OhB souhaite créer une photothèque participative qui centralise des photos d’amphibiens, de reptiles et de milieux. 
Les photos seront utilisées pour réaliser des outils de sensibilisation ou pour illustrer des publications.
Si vous souhaitez participer, rendez-vous sur ce lien, qui explicite les quelques simples consignes

À votre bon cœur !
 
Restons en contact ! 
Des listes de discussion départementales ont été créées pour faciliter les échanges entre naturalistes intéressés par l’herpétologie de terrain.
Si vous souhaitez contribuer aux inventaires et suivis en cours dans votre département, ou si vous avez envie de proposer des prospections de terrain, ces listes sont là pour ça.

N’hésitez pas à contacter le référent de votre secteur pour vous inscrire :  

 - Finistère
stephane.wiza@bretagne-vivante.org
 - Ille-et-Vilaine
regis.morel@bretagne-vivante.org
 - Morbihan
 
gabriel.mazo@bretagne-vivante.org
 - Côtes-d'Armor
 pa.rault@vivarmor.fr
Une nouvelle à partager ?

Une actu en lien avec l’herpétologie à partager ?  Une découverte originale ? Un programme de conservation en faveur de l’herpétofaune ?
Diffusez l’info dans la prochaine lettre régionale, contactez 
gabriel.mazo@bretagne-vivante.org ou
stephane.wiza@bretagne-vivante.org 











 

 

 

 

 

 

 

 INSOLITE 

 Telle est prise qui croyait prendre
Cette photo insolite a été prise le 15 mars 2022 sur la commune de Porspoder (29).
La larve de salamandre, observée vivante quelques jours auparavant, est bel et bien morte, engluée dans une ponte de Grenouille agile, qu’elle était venue dévorer. L’union des œufs a, semble-t-il, fait la force.
Larve de Salamandre tachetée prise au piège d'une ponte de Grenouille agile
M. Hascoet
 
 PARTENARIAT 

 La Société Herpétologique de France, tête de réseau national
Depuis 2022, Bretagne Vivante est adhérent à la SHF ! Ça parait fou mais ce n’était pas encore le cas ! Le renforcement du lien entre les deux structures nous conforte aujourd’hui dans notre rôle de coordination départementale des POPReptiles et des POPAmphibiens pour les départements du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Le département des Côtes-d’Armor est couvert par Viv’Armor. Régulièrement la SHF diffuse sa dépêche ici. Pour avoir plus d'infos et recevoir les nouvelles fraîches, devenez adhérents SHF !
 
La lettre Herpétologie de Bretagne Vivante est publiée dans le cadre de l’Observatoire
herpétologique de Bretagne.

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