Contactés en 2020 pour mettre en place des suivis temporels des reptiles sur leurs sites, les gestionnaires d’espaces naturels bretons ont répondu présent. Une trentaine de sites protégés de Bretagne administrative, réserves associatives, réserves naturelles nationales et régionales, ENS, sites Natura 2000, feront l’objet d’un suivi dès 2021, sous la houlette de l’Observatoire herpétologique de Bretagne.
Le réseau des réserves de Bretagne Vivante sera impliqué avec une douzaine de sites pour cette première année, ainsi que des collectivités ou associations gestionnaires. Bretagne Vivante relaie également l’initiative sur ses réserves de Loire-Atlantique.

Ces suivis intègrent le programme national POP Reptile coordonné par la Société Herpétologique de France, dont l’objectif est de disposer d’éléments permettant d’établir les tendances des populations de reptiles en France.

Le rôle de l'OhB est d’accompagner les gestionnaires bretons dans la mise en place de ces suivis, de centraliser les données produites à l'échelle régionale, et de les faire remonter ensuite vers la SHF. Un bilan régional sera produit et diffusé chaque année.  

Pour information, plusieurs sites ont pu être équipés de "plaques de chauffe" fabriquées à partir de bandes transporteuses de carrière, obtenues gracieusement par l’intermédiaire de l’UNICEM. Nous les en remercions ! 

Les naturalistes pourront bénéficier en 2021 d’une journée de formation à la mise en place du protocole POP reptile en septembre et d’une journée pour le POP amphibien en novembre. 
Ces temps de formation permettront de mieux appréhender l’application des protocoles. Elle est destinée à des naturalistes sachant déjà déterminer les espèces.

À l’issue de cette formation, les observateurs rejoindront le réseau régional POP, et seront amenés à mettre en place l’un ou l’autre des protocoles sur un site choisi ou proposé, accompagnés par l’Observatoire. Chaque journée consistera en un temps de formation en salle suivi d’un temps pratique sur le terrain.

Bretagne Vivante proposera des formations dans le Finistère, le Morbihan et en Ille-et-Vilaine (contacter Viv'Armor pour les Cotes-d'Armor). 

Toutes les espèces de serpents de France bénéficient enfin d’un statut de protection à la mesure de leur enjeu de conservation. Une belle avancée ! 
Grâce à une mobilisation collective portée par la Société Herpétologique de France, sans précédent pour ces espèces "mal-aimées", l’autorisation partielle de destruction des vipères appartient désormais au passé.

Le texte publié en ce début d’année interdit donc de tuer ou maltraiter l’ensemble des serpents dont les vipères. Leurs milieux de vie sont également préservés et devront à l’avenir être pris en compte dans l’aménagement de nos territoires. Qu’on se le dise ! La Grenouille rousse et la Grenouille verte n’auront pas eu autant de chance, et ne bénéficient toujours pas d’une protection intégrale.