Liste Rouge des Amphibiens de Normandie

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Liste Rouge des Amphibiens de Normandie

Cette liste rouge concerne les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons et salamandres) présents sur le territoire normand.

Initiée par l’Agence Normande de la Biodiversité et du Développement Durable (ANBDD), la réalisation de cette liste rouge a été confiée à l’Observatoire Batracho-Herpétologique Normand (OBHeN), structure spécialisée dans l’étude des amphibiens et des reptiles en Normandie.

Des dizaines de milliers de données analysées

Pour cette étude, près de 77 000 observations d’amphibiens issues d’une trentaine de structures ont été bancarisées. Après analyse, environ 70 000 de ces observations (postérieures à 2001) ont été retenues et passées au crible de la méthodologie UICN permettant de proposer les statuts de cette liste.

Des menaces qui pèsent sur plus de 50 % des espèces étudiées

17 espèces d’amphibiens ont été étudiées (6 espèces d’urodèles et 11 espèces d’anoures).

L’évaluation réalisée a permis de révéler que sur les 17 espèces analysées, 10 sont considérées comme menacées en Normandie car classées en danger critique (CR), en danger (EN) ou vulnérable (VU). Ainsi, la part des espèces menacées en Normandie s’élève à 55,5 % contre 47 % il y a moins de 10 ans !

À ce jour, 1 espèce d’amphibiens est considérée comme disparue (RE) en Normandie, le Pélobate brun et 2 espèces sont considérées comme quasi menacées (NT). Enfin, seulement 3 espèces sont classées en préoccupation mineure (LC) à l’échelle de la région.

NB: 1 espèce présente en Normandie est classée en NA (méthodologie n’est pas applicable). Il s’agit de la Grenouille rieuse, qui n’a donc pas été soumise au processus d’évaluation (cas des espèces introduites ou espèces visiteuses non significativement présentes dans la région).

Les menaces qui pèsent sur les amphibiens découlent de plusieurs facteurs

  • La modification des paysages agricoles : l’hétérogénéité du paysage agricole joue un rôle important dans l’abondance et la diversité des espèces (la densité de prairies, de mares et de haies). Or, depuis de nombreuses années, on assiste à une disparition des prairies qui entraîne, généralement, celle des mares et des haies. Ces prairies sont généralement remplacées par des cultures, le plus souvent intensives, provoquant une augmentation des pollutions aquatiques et terrestres. Il convient également d’ajouter aux causes de modifications, la forte augmentation de l’artificialisation des milieux naturels et agricoles (tissus urbains, zones industrielles et commerciales, réseaux de transport, etc.) qui est source de dégradation et de fragmentation des habitats ;
  • Les variations météorologiques et le changement climatique : Les variations interannuelles de la météorologie influencent directement les populations d’amphibiens via la disponibilité des sites de reproduction (écarts de températures supérieurs à la moyenne, déficits de pluviosité) qui vont impacter fortement les sites aquatiques ;
  • Les introductions d’espèces allochtones : La présence de ces espèces (comme la grenouille rieuse) a des impacts négatifs en entrant en concurrence avec les populations d’amphibiens autochtones. Il en est de même pour les écrevisses invasives ou bien de l’apparition de pathogènes (cas du champignon exogène Batrachochytrium salamandrivorans qui décime les salamandres ou les tritons).

Pour aller plus loin – consultez l’état des lieux des connaissances régionales sur les amphibiens

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